L'éthique aujourd'hui : maximalistes et minimalistes Ruwen Ogien
Résumé
Imaginez un monde dans lequel vous pourriez être jugé immoral pour vos actions non seulement à l'égard des autres, mais aussi de vous-même. Qui aimerait vivre dans un tel monde, où rien de ce qu'on est, pense ou ressent, où aucune de nos activités, fût-elle la plus solitaire, n'échapperait au jugement moral ? C'est pourtant ce que propose aujourd'hui l'éthique, largement ralliée aux thèses maximalistes d'un Aristote, qui nous recommande tout un art de vivre et pas seulement un code de bonne conduite en société, et de Kant, pour qui nous avons des devoirs moraux à l'égard d'autrui comme de nous-même. C'est oublier les éthiques alternatives, minimalistes, pour lesquelles le monde moral, moins envahissant, se limite au souci d'éviter de nuire délibérément à autrui. Toute l'histoire de l'éthique aujourd'hui est l'histoire de l'opposition entre maximalistes et minimalistes.
- Auteur :
- Ogien, Ruwen
- Éditeur :
- Paris, Gallimard, DL 2007
- Collection :
- Folio
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Note :
- Bibliogr. p. 205-214. Index
- Mots-clés :
-
- Nom commun :
- Morale pratique | Norme (morale) | Méta-éthique
- Description du livre original :
- 1 vol. (252 p.) : couv. ill. ; 18 cm
- ISBN :
- 9782070343577.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Avant-propos. Maximalistes et minimalistes
- Introduction. Crimes moraux sans victimes
- Chapitre 1. La moralité de sens commun est-elle asymétrique ?
- La morale ne concerne que le rapport aux autres par définition
- La moralité dite de «sens commun» est asymétrique
- Il est possible de causer volontairement des torts aux autres mais pas à soi-même
- Chapitre 2. Qu est-ce qui ne va pas dans l’idée de devoir envers soi-même ?
- La notion de devoir envers soi-même est contradictoire
- Les prétendus devoirs moraux envers soi-même en tant que personne sont en réalité des engagements envers des principes impersonnels
- Les prétendus devoirs moraux envers soi-même sont, en réalité, des devoirs envers des entités abstraites comme la nature ou l’espèce humaine
- Les prétendus devoirs moraux envers soi-même ne sont pas des devoirs mais des préceptes de prudence
- Les prétendus devoirs moraux envers soi-même ne sont pas moraux mais sociaux ou esthétiques
- L’élément moral du devoir envers soi-même, c’est ce qui concerne autrui
- La notion de devoir moral envers soi-même contredit le principe de liberté
- CHAPITRE 3. Qu est-ce qui ne va pas dans l’idée de vertu personnelle?
- Trois théories morales
- 1. Déontologie
- 2. Conséquentialisme
- 3. Ethique des vertus
- Qu’est-ce qui ne va pas dans l’éthique des vertus en général?
- 1. Les « caractères » existent-ils ?
- 2. Peut-on acquérir des vertus ?
- 3. Les vertus sont-elles morales ?
- 4. Les vertus sont-elles relatives?
- 5. Comment la possession de certains traits de caractère pourrait-elle avoir une valeur morale intrinsèque, indépendante pour ainsi dire de leur contribution à l’action juste ou à l’amélioration du monde ?
- 6. L’éthique des vertus peut-elle nous proposer l’image d’un être humain idéal qui servirait de modèle moral à tout le monde, comme la déontologie ou le conséquentialisme nous proposent des règles universelles valables pour tous ?
- 7. L’éthique des vertus est-elle totalitaire?
- Conclusion sur les vertus dirigées vers soi
- Conclusion générale sur la valeur morale du rapport à soi-même
- Trois théories morales
- Chapitre 4. Que signifie « ne pas nuire à autrui » ?
- Un principe politique ou moral?
- Problèmes conceptuels
- Dommages
- Les «autres»
- Les autres et soi-même
- Pour neutraliser la distinction entre causer un dommage à soi-même et causer des dommages indirects à autrui, il faudrait renoncer à la notion d’intention
- L’argument de l’«îlot isolé»
- Blâmer la victime
- L’exploitation abusive du principe de non-nuisance
- 1. Vagues
- 2. Sans intention de nuire
- 3. Infinies
- 4. Moralisme généralisé
- Chapitre 5. Bons et mauvais samaritains
- Qu’en dit Mill?
- Le problème du «mauvais samaritain»
- Les paradoxes du bon samaritain
- Conditions d’annulation
- Degrés
- Le principe d’égale considération
- Chapitre 6. Moralistes, paternalistes, perfectionnistes
- Moralistes
- Paternalistes
- Perfectionnistes
- Ce qui ne va pas dans le paternalisme
- Chapitre 7. Pourquoi l’impartialité ne suffit pas en morale
- Moralité et impartialité
- L’impartialité est nécessaire...
- ... mais elle n’est pas suffisante
- Chapitre 8. Les trois principes d’éthique minimale
- Le respect du principe d’égale considération n’implique-t-il pas de se soucier de soi-même au même titre que des autres?
- Chapitre 9. Qu’est-ce qui distingue l’éthique minimale des autres morales minimales ?
- Libéraux et communautariens
- L’asymétrie du juste et du bien
- Objections au minimalisme moral libéral
- Réponses libérales
- Politique ou moral?
- Chapitre 10. Éthique minimale et libertés individuelles
- Consentement
- La dignité humaine contre le consentement
- Conclusion. Critique de la police morale
- Appendices
- Remerciements
- Bibliographie
- Notes
- Avant-propos
- Introduction
- 1. La moralité de sens commun est-elle asymétrique?
- 2. Qu’est-ce qui ne va pas dans l’idée de devoir envers soi-même?
- 3. Qu’est-ce qui ne va pas dans l’idée de vertu personnelle ?
- 4. Que signifie «ne pas nuire à autrui»?
- 5. Bons et mauvais samaritains
- 6. Moralistes, paternalistes, perfectionnistes
- 7. Pourquoi l’impartialité ne suffit pas en morale
- 8. Les trois principes d’éthique minimale
- 9. Qu’est-ce qui distingue l’éthique minimale des autres morales minimales?
- 10. Ethique minimale et libertés individuelles
- Conclusion : Critique de la police morale
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