Classicisme et Lumières Carole Talon-Hugon
Résumé
Au grand siècle, le développement des académies des arts signifie non seulement une reconfiguration des mondes de l’art et du statut de ses acteurs, mais aussi un développement remarquable de la réflexion théorique sur les arts. Les artistes discutent de leur valeur respective, de leurs rapprochements possibles (doctrine de l’Ut pictura poesis), de leurs finalités (movere, docere, placere), de leurs moyens propres et de leurs problèmes spécifiques. Le XVIIIe siècle est marqué par l’invention décisive de la catégorie moderne de beaux-arts, qui rassemble dans un sous-ensemble inédit les arts visant le beau. Par ailleurs, sous l’effet de la nouvelle science et de l’épistémé qu’elle suppose, à la métaphysique du beau des anciens succède une manière moderne et toute sensible de penser la beauté, qui délie celle-ci du bien comme du vrai. L’invention du goût comme sens du beau en est la conséquence directe, et celle du sublime – qui accueille toute la transcendance perdue par la beauté –, sa conséquence indirecte. L’idée de génie possède aussi une place importante dans cette constellation neuve. A l’apparition des beaux-arts est liée celle de disciplines satellites : la critique d’art (Diderot), l’histoire de l’art (Winckelmann), et l’esthétique (Baumgarten).
- Auteur :
- Talon-Hugon, Carole (1959-....)
- Éditeur :
- Paris, PUF, DL 2015
- Collection :
- Une histoire personnelle et philosophique des arts Une histoire personnelle
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Note :
- Bibliogr. p. 143-144. Index
- Mots-clés :
- Description du livre original :
- 1 vol. (147 p.) : ill. ; 19 cm
- ISBN :
- 9782130628323.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Introduction. Les fondements de l'idée moderne d'art
- Première partie. Le Grand Siècle
- Chapitre I. L'académisme
- « Ut pictura poesis »
- « Imiter les hommes en action »
- Une imitation idéale
- Les parties de la peinture
- Chapitre II. Emouvoir et instruire
- Peindre les passions
- « Touche-moi, étonne-moi... »
- Mêler l’utile à l’agréable
- Chapitre III. Les effets de la Réforme et de la Contre-Réforme
- L’impossible représentation sensible du divin
- Fastes baroques
- Chapitre IV. Querelles artistiques
- Les Modernes contre les Anciens
- Chapitre I. L'académisme
- Deuxième partie. L’invention des beaux-arts
- Chapitre I. Une catégorie nouvelle
- Des arts mécaniques et libéraux aux beaux-arts
- La beauté comme « seul et unique but » de l’artiste
- Chapitre II. Le beau
- L’ancienne conception métaphysique du beau
- Une révolution dans la manière de penser la beauté
- Un beau émancipé du bien et du vrai
- Chapitre III. Quelle beauté pour les beaux-arts ?
- Beauté d’imitation et beauté absolue
- Qu’est-ce qui fait la valeur de l’art ?
- Hogarth : de la « ligne serpentine » à la peinture édifiante
- Chapitre IV. Du sublime
- Spectacles grandioses
- L’« horreur agréable »
- Un sublime seulement naturel
- Chapitre I. Une catégorie nouvelle
- Troisième partie. Du goût et du génie
- Chapitre I. Goûter le beau
- Un sixième sens
- Le goût est-il subjectif ?
- Le désintéressement
- Chapitre II. Hédonismes
- Le plaisir esthétique
- L’art et le plaisir
- Chapitre III. Le génie
- « Les beaux-arts sont les arts du génie »
- L’originalité et la règle
- Vers la souveraineté du génie
- Chapitre I. Goûter le beau
- Quatrième partie. Critique d’art, histoire de l’art et esthétique
- Chapitre I. Les débuts de la critique
- Les Conférences de l’Académie
- Les salons
- Public et amateurs
- L’expert selon Hume
- Diderot, critique d’art
- Chapitre II. La fondation de l’histoire de l'art
- Vies d’artistes illustres
- Winckelmann : vers une histoire des styles
- Chapitre III. Constitution de l'esthétique
- Baumgarten, ou le baptême de l’esthétique
- Esthétique ou philosophie de l’art ?
- Chapitre I. Les débuts de la critique
- Conclusion. Naissance du système moderne des arts
- CHRONOLOGIE
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