La peur d'enseigner Serge Boimare
Résumé
Comment transmettre des connaissances et des compétences à des élèves empêchés de penser, en plein échec scolaire, dans des classes hétérogènes ? Comment dépasser la peur d'enseigner qui bloque les professeurs et entretient la peur d'apprendre ? Cet ouvrage propose des solutions concrètes pour restaurer une volonté et une capacité à apprendre pour les élèves les plus démunis, autour de trois changements pédagogiques majeurs : développer une pédagogie non conformiste et engagée dans la pensée ; valoriser la culture et le langage ; favoriser la cohésion groupale et profiter des avantages du travail en équipe.
- Auteur :
- Boimare, Serge
- Éditeur :
- Malakoff, Dunod, 2019
- Genre :
- Manuel
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (161 p.)
- ISBN :
- 9782100801381.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Avant-propos. Et si la peur d’enseigner était normale ?
- 1. Reconnaître le rôle néfaste de la peur d’enseigner dans la transmission des savoirs
- 1. Pourquoi parler de la peur d’enseigner ?
- Quand la peur de s’adapter devient peur d’enseigner
- Avec la peur d’enseigner, c’est toute la pédagogie qui se dérègle
- 1. Pourquoi parler de la peur d’enseigner ?
- 2. Comment j’ai rencontré la peur d’enseigner ?
- La peur d’enseigner est parfois visible
- La peur d’enseigner peut se cacher derrière une apparente maîtrise
- La peur d’enseigner n’est pas une fatalité
- La coréflexion peut transformer la peur d’enseigner en plaisir d’enseigner
- 3. Savoir reconnaître un professeur touché par la peur d’enseigner
- Une pratique pédagogique pour se protéger
- Une rencontre difficile avec les élèves
- Deux styles pédagogiques bien différents
- Un travail en équipe qui n’intéresse pas
- Une déstabilisation devant la difficulté à apprendre
- Des professeurs qui souffrent
- Un discours sur le métier pour se justifier
- Un discours déresponsabilisant et défaitiste
- Une vision restrictive et clivée du rôle du professeur
- Soit en valorisant avec excès la transmission des connaissances
- Soit en soutenant un désir éducatif incompatible avec la mission du professeur
- Une phobie de la classe hétérogène
- Des difficultés à trouver la bonne distance relationnelle avec les élèves
- Soit en se méfiant de leur expression
- Soit en valorisant à l’excès la parole et la culture des jeunes
- Un refus du travail en équipe et de la réflexion sur la pédagogie
- À propos des réunions d’équipe
- À propos de la réflexion sur la pédagogie
- Une pratique pédagogique pour se protéger
- 4. Les causes de la peur d’enseigner
- Manque ou excès d’autorité ?
- Ne pas confondre des principes dictés par la survie pédagogique avec des choix idéologiques
- Des professeurs encouragés au conformisme
- Le rôle néfaste des directives officielles
- 5. Les méfaits de la peur d’enseigner dans la réalité quotidienne
- Une pédagogie qui ne peut pas s’adapter devant la difficulté d’apprentissage
- Le scandale des laissés pour compte
- Une pédagogie qui se laisse aveugler par les manques pour expliquer la difficulté d’apprentissage
- Une école qui ennuie et divise
- La bonne pédagogie aide les élèves à affronter les contraintes de l’apprentissage
- Les bons élèves n’aident pas les professeurs qui ont peur d’enseigner à progresser
- Ce sont les moins bons qui vont payer le prix de cette pédagogie de l’excellence
- Une pédagogie qui isole et médicalise la difficulté
- Une pédagogie qui ne peut pas s’adapter devant la difficulté d’apprentissage
- 6. Peur d’apprendre, peur d’enseigner, le couple infernal
- 7. Comment peur d’apprendre et peur d’enseigner s’entretiennent ?
- Des stratégies pour apprendre qui cassent la bonne démarche pédagogique
- Le conformisme de pensée
- L’association immédiate
- Le besoin de certitude
- Pourquoi ces défenses qui touchent le fonctionnement intellectuel entretiennent la peur d’enseigner ?
- Un comportement déplorable qui gène la conduite du groupe
- Une curiosité déroutante, activée par les ressorts les plus infantiles du désir de savoir
- Un langage inexploitable qui freine la communication et ne permet pas une stimulation de la pensée
- Un vécu d’injustice permanent qui déstabilise les professeurs
- Des stratégies pour apprendre qui cassent la bonne démarche pédagogique
- 8. Savoir reconnaître la peur d’apprendre, une priorité pour réduire la peur d’enseigner
- Cessons de confondre manque de bases et empêchement de penser
- Comment faire la différence entre les deux formes de la difficulté à apprendre ?
- Un test de repérage facile à réaliser pour distinguer les deux formes de la difficulté à apprendre
- Évaluer les six compétences de base en une heure
- La préparation pour le professeur
- La préparation pour les élèves
- Le test repérage en neuf séquences
- Première séquence : décliner par écrit son identité
- Deuxième séquence : lecture silencieuse
- Troisième séquence : écriture spontanée
- Quatrième séquence : lecture à haute voix
- Cinquième séquence : le débat
- Sixième séquence : écriture sous la dictée
- Septième séquence : savoir écouter
- Huitième séquence : savoir dessiner
- Neuvième séquence : savoir calculer
- Repérer la peur d’apprendre : les signes qui doivent alerter
- Décliner son identité
- La lecture silencieuse, l’épreuve la plus révélatrice
- Écrire son idée principale : un obstacle difficile à surmonter pour les empêchés de penser
- Le choix de l’idée principale : un indice qui peut s’avérer très significatif pour repérer les élèves qui fonctionnent en curiosité primaire
- La lecture à haute voix, un bon complément à la lecture silencieuse
- Pouvoir justifier le choix de son idée principale dans un débat organisé : une épreuve très significative
- Savoir écouter dans un groupe : une indication précieuse
- Dessiner : des indications complémentaires très intéressantes à interpréter avec prudence
- Ne pas pouvoir enchaîner deux opérations : un indice très significatif d’une pensée qui n’est pas alimentée par des représentations de bonnes qualités
- Évaluer les six compétences de base en une heure
- Ne pas utiliser ce test pour justifier la peur d’enseigner
- 2. Trois changements pédagogiques majeurs pour diminuer la peur d’enseigner et remonter le niveau de l’école
- Premier changement. Retrouver l’esprit d’initiative et de liberté qui doit inspirer la pédagogie
- 1. En finir avec la peur de la hiérarchie
- Le professeur ne saurait être un simple exécutant
- Et si les freins aux changements étaient plutôt du côté des enseignants que de la hiérarchie ?
- 2. Savoir résister aux messages simplistes
- La rigueur et l’intérêt ne sont pas contradictoires
- Éviter de creuser les écarts dès l’école maternelle
- 3. Ne pas laisser pervertir la pédagogie par les évaluations
- L’évaluation fait partie des processus de transmission
- Premier risque : les évaluations deviennent un instrument pour juger la valeur d’un professeur
- Second risque : la dictature de l’immédiateté peut réduire à néant le travail essentiel sur l’amélioration des capacités transversales
- L’évaluation à l’âge d’or de la pédagogie
- L’évaluation fait partie des processus de transmission
- 4. Montrer l’image d’un adulte engagé dans la pensée
- Résister à l’usure professionnelle
- La culture est le meilleur stimulant pour la pensée du professeur
- Le travail en équipe : le meilleur rempart contre la peur d’enseigner
- 5. Profiter des recommandations du socle commun de connaissances et de compétences
- Des objectifs qui ne négligent plus les compétences et les attitudes
- Des pistes pédagogiques encore à inventer
- La pédagogie marche sur deux jambes
- 1. En finir avec la peur de la hiérarchie
- Deuxième changement. Une heure de culture humaniste journalière pour redonner du souffle à la pédagogie
- 1. Savoir traiter avec les moins bons pour améliorer le niveau de tous
- Un nouvel élan pour la pédagogie
- Les besoins fondamentaux des empêchés de penser ne sont pas compatibles avec le conformisme pédagogique
- Les intéresser… oblige à traiter avec la curiosité primaire
- Les nourrir… impose au professeur de se détourner momentanément de ses objectifs
- Les initier et les entraîner à l’activité réflexive… oblige à une organisation de la classe qui permette l’entraînement à débattre et à argumenter
- Les confronter à des savoirs qui ont du sens et des racines… ne permet plus aux professeurs d’imposer à leurs élèves des connaissances qui tombent du ciel
- Les intégrer au groupe… oblige le professeur à gérer la classe dans sa dimension groupale avant d’en arriver à différencier ses propositions
- Un changement qui peut lui aussi inquiéter
- 2. S’appuyer sur une pédagogie médiatisée par la culture et le langage
- Pourquoi l’heure de culture humaniste ne doit pas faire peur aux professeurs ?
- Un ressort pour toutes les disciplines
- Un changement minime dans l’organisation de la classe
- Aucun détournement ou allégement des programmes
- Un ressort aussi pour le professeur
- Pour casser l’effet miroir de la peur d’apprendre
- Communiquer, collaborer, créer, penser pour sortir de la peur d’enseigner
- Pourquoi l’heure de culture humaniste ne doit pas faire peur aux professeurs ?
- 3. Oser aborder les activités les plus délaissées par la pédagogie
- 1. Oser traiter avec la curiosité primaire
- Le rôle essentiel de la lecture à haute voix
- 2. Oser aborder les préoccupations personnelles avec la culture
- Comment enrichir le monde interne
- 3. Oser entraîner les élèves à l’expression personnelle
- 4. Oser donner du sens et des racines aux savoirs proposés en classe
- En mobilisant l’intérêt
- En utilisant les images et les situations portées par le récit
- En enrichissant les images qui soutiennent l’accès au savoir
- Pourquoi Germain fonctionne-t-il ainsi ?
- Comment aider Germain à dépasser cette difficulté dans le cadre pédagogique ?
- Une nécessité : soutenir ses représentations
- Quelle leçon peut-on tirer des changements survenus chez Germain dans sa façon d’appréhender les mathématiques ?
- 5. Oser créer une cohésion groupale
- La peur d’enseigner pousse à individualiser l’enseignement
- La démarche de chacun s’en trouve améliorée
- 1. Oser traiter avec la curiosité primaire
- 4. Ne pas avoir peur d’évaluer les effets de cette pédagogie
- Des effets immédiats et évidents à repérer pour le professeur
- Un intérêt et une mobilisation qui changent l’atmosphère de la classe dès la première semaine
- Un désir d’expression favorisé chez tous les élèves qui permet de soutenir et d’encourager l’écrit dès les premiers jours
- Des contraintes inhérentes à l’acquisition des savoirs de base qui deviennent plus faciles à affronter
- Une cohésion groupale qui se met en place en moins de deux semaines
- Les meilleurs élèves stimulés par l’apport culturel vont s’engager encore plus dans l’apprentissage
- Des effets sur le long terme parfois plus difficiles à repérer
- Des capacités à écouter dans le groupe qui apparaissent (quelques jours à un mois)
- Des capacités représentatives qui s’améliorent (un à trois mois)
- Un langage argumentaire qui apparaît (trois à six mois)
- Une curiosité qui se dégage du personnel et qui devient récupérable pour « universaliser » (environ six mois)
- Le doute ne fait plus peur (six mois à deux ans)
- Des effets immédiats et évidents à repérer pour le professeur
- 5. Se dégager de la peur d’enseigner grâce à la pédagogie médiatisée par la culture humaniste
- 1. Savoir traiter avec les moins bons pour améliorer le niveau de tous
- Troisième changement. Ne plus avoir peur du travail en équipe
- 1. Le rôle bénéfique de l’équipe n’échappe à personne
- Pourtant la réflexion en équipe sur la pédagogie n’existe pratiquement pas dans les écoles
- Quelles raisons sont invoquées pour ne pas se lancer dans un véritable travail d’équipe ?
- Et si ces raisons invoquées en cachaient d’autres ?
- 2. Un frein majeur au travail en équipe : ne pas vouloir montrer ses doutes dans une institution qui elle-même ne se remet pas en cause
- Que peut-on faire pour favoriser le travail en équipe ?
- 1. Le rôle bénéfique de l’équipe n’échappe à personne
- Premier changement. Retrouver l’esprit d’initiative et de liberté qui doit inspirer la pédagogie
- Conclusion. Si nous voulons en finir avec la peur d’enseigner. Préparons la révolution pédagogique dont notre école a besoin pour aider tous ses élèves
- 1. Redonnons un rôle majeur à la culture et au langage
- 2. Ne laissons pas les passéistes agiter les trois malentendus qui empêchent l’école d’évoluer
- Premier malentendu : L’expression, l’intérêt, le groupe… pour expliquer l’absence de rigueur et d’autorité
- Deuxième malentendu : L’impérialisme du manque pour expliquer l’échec scolaire
- Troisième malentendu : La classe hétérogène pour expliquer les dysfonctionnements du système
- 3. Valorisons la formation et la réflexion sur la pratique pédagogique
- Bibliographie
- Périodiques
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