La métaphysique de l'idéalisme allemand Martin Heidegger
Résumé
Après le grand cours de 1936 sur le traité de Schelling de 1809, les Recherches philosophiques sur la liberté humaine, Heidegger remet en 1941 l'ouvrage sur le métier. Il propose ici une interprétation "renouvelée" du traité dans lequel il voit "le sommet de la métaphysique de l'idéalisme allemand", ou encore "le coeur de toute métaphysique de l'Occident". C'est dire que, loin de faire double emploi avec le cours de 1936 (dont la traduction française est parue en 1977 sous le titre Schelling), ce cours de 1941 reprend à nouveaux frais la problématique schellingienne en se focalisant sur la distinction entre fond et existence. C'est aussi l'occasion, pour Heidegger, de démarquer la question de l'existence telle est posée dans Etre et temps d'autres problématiques, celles de Kierkegaard et de Jaspers, en montrant que le livre de 1927 ne relève pas d'une "philosophie de l'existence" ni de l'"existentialisme", contrairement à une idée répandue.
- Auteur :
- Heidegger, Martin
- Éditeur :
- [Paris], Gallimard, 2015
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (256 p.)
- ISBN :
- 9782070148363.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR
- Note sur la présente traduction
- INTRODUCTION [1] La nécessité d’une pensée historiale
-
- § 1. Le traité de Schelling,
sommet de la métaphysique de l’idéalisme allemand - § 2. La pensée historiale, l’explication historique,
la considération systématique [3] - § 3. Élucidations du titre du traité
- § 4. L’articulation du traité
- § 5. Brève réflexion intercalée
au sujet d’une éventuelle réserve
(l’historique — l’actuel — ce qui n’a pas cessé d’être)
- § 1. Le traité de Schelling,
-
- PREMIÈRE PARTIE [11] CONSIDÉRATIONS PRÉLIMINAIRES
SUR LA DISSOCIATION
ENTRE FOND ET EXISTENCE-
- § 6. Le cœur du traité : la dissociation
entre l’essence pour autant qu’elle existe
et l’essence pour autant qu’elle sert simplement
de fondement à l’existence (357-364) - § 7. Articulation de la considération préliminaire
- § 6. Le cœur du traité : la dissociation
- CHAPITRE PREMIER [17] Élucidation des termes « fond »
et « existence » au fil de l’histoire
des concepts- § 8. Essentia et existentia
- § 9. « Existence » et « philosophie
de l’existence » chez Jaspers - § 10. Le concept d’existence chez Kierkegaard
- § 11. Kierkegaard, la « philosophie de l’existence »
et Être et temps (1927)- a) Qu’est-ce qui incite à inscrire Être et temps
sous la rubrique de la « philosophie de l’existence » ?- α) Analytique de l’existence
- β) L’existence — entendue au sens de la restriction
qu’elle reçoit chez Kierkegaard - γ) Philosophie de l’angoisse, du néant,
de la mort, du souci… - δ) Anthropologie philosophique
- b) Élucidation des concepts d’« existence »
et de « Da-sein » permettant de récuser
l’inscription d’Être et temps sous la rubrique
de la philosophie de l’existence
(Éclaircissements à propos d’Être et temps)- α) Existence et Dasein en leur acception
de « réalité effective en général »
(tels qu’entendus selon la terminologie reçue) - β) Le Dasein entendu comme pleine réalité corporelle, psychique et rationnelle, existence en tant que subjectivité de l’être soi-même (Jaspers)
- γ) Les concepts « existentiel »
et « existential » d’existence - δ) L’« entente de l’être » comme détermination donnant la mesure du Dasein
et de l’existence dans Être et temps - ε) Dasein, temporellité et temps
- ζ) Temporellité, Da-sein, existence
- η) L’angoisse, la mort, la faute, le rien
au sein du domaine de questionnement frayé
par Être et temps - θ) L’« essence » du Da-sein
- ι) Entente de l’être et être
- κ) L’être et l’homme — l’anthropomorphisme
- α) Existence et Dasein en leur acception
- a) Qu’est-ce qui incite à inscrire Être et temps
- § 12. Pour préparer l’interprétation
du concept d’existence chez Schelling - § 13. Les impulsions initiales ayant déterminé l’essence du fondement et leur mutation historiale
- CHAPITRE DEUXIÈME [83] La racine de la distinction
entre fond et existence- § 14. Élucidation de la détermination essentielle
de l’être comme vouloir- a) Les prédicats essentiels de l’être
- α) Absence de fondement
- β) Éternité
- γ) Indépendance à l’égard du temps
- δ) Affirmation de soi-même
- b) Justification des prédicats de l’être
- c) Dans quelle mesure le vouloir satisfait
aux prédicats de l’être - d) L’être en suprême et dernière instance
- a) Les prédicats essentiels de l’être
- § 15. L’être comme vouloir — racine de la distinction
entre fondement et existence
- § 14. Élucidation de la détermination essentielle
- CHAPITRE TROISIÈME [91] La nécessité interne de la distinction
schellingienne entre fond et existence - CHAPITRE QUATRIÈME [93] Les différentes formulations de la distinction
schellingienne entre fond et existence- § 16. Ce à quoi vise à proprement parler l’interprétation du traité sur la liberté :
atteindre la position fondamentale
de la métaphysique de l’idéalisme allemand.
Le mal et le système - § 17. Transition entre les considérations préliminaires pour l’interprétation du cœur du traité —
et le traité lui-même
- § 16. Ce à quoi vise à proprement parler l’interprétation du traité sur la liberté :
-
- DEUXIÈME PARTIE [105] L’« ÉLUCIDATION
DE LA DISTINCTION »
ENTRE FOND ET EXISTENCE
EN VUE D’INTERPRÉTER
LE CŒUR DU TRAITÉ-
- § 18. L’« élucidation de la distinction »
comme présentation de l’étant en son entier
(Dieu, monde, homme)
- § 18. L’« élucidation de la distinction »
- CHAPITRE PREMIER [109] En partant de Dieu
- § 19. L’élucidation en première approche : présentation de l’être de l’étant « en » Dieu.
La philosophie comme savoir inconditionné
de l’absolu, par là distinguée de la théologie
comme des mathématiques.
Les différentes significations du terme « nature »- a) Philosophie et théologie
- b) Philosophie et mathématiques
- c) Le concept d’Absolu chez Schelling et Hegel
- d) Les différentes significations du mot « nature »
au sein de l’« élucidation »
- § 20. L’élucidation analogique :
présentation de ce qui correspond aux stations
de l’être de l’Absolu - § 21. L’aspect circulaire de la distinction
entre fond et existence - § 22. Récapitulation sur ce qui a été dit
de la dissociation en Dieu - § 23. Excursus : la prééminence inconditionnée
de la certitude (c’est-à-dire du même coup : de l’étantité) de l’Absolu
- § 19. L’élucidation en première approche : présentation de l’être de l’étant « en » Dieu.
- CHAPITRE DEUXIÈME [123] En partant des choses
- § 24. Le fond en Dieu comme
« désirement originaire » - § 25. La création comme ce qui donne figure ;
la créature comme « figure »
- § 24. Le fond en Dieu comme
- CHAPITRE TROISIÈME [127] En partant de l’homme
- § 26. La nécessité de la création et l’essence
de l’homme — créature proprement dite en laquelle Dieu lui-même se révèle - § 27. La volonté de l’homme comme
« divine lueur de vie » et « germe de Dieu »
- § 26. La nécessité de la création et l’essence
-
- CONCLUSION [131]
Vue d’ensemble- § 28. La « dissociation » et l’essence de la liberté,
et singulièrement de la liberté humaine - § 29. La « dissociation » en la plénitude de son essence
- § 30. La « dissociation » et l’essence de l’homme
- § 31. L’essence du mal
- § 32. Le mal et le système
- § 33. Le système et la vérité (certitude)
de l’étant en son entier - § 34. Ce que départage veut dire eu égard
à la métaphysique
- § 28. La « dissociation » et l’essence de la liberté,
- REPRISES ET DÉMARCHE
DE L’INTERPRÉTATION [141]- Reprise du 14 janvier
- Réflexion préalable
- 1. Le rôle de la « liberté » dans la pensée philosophique
- 2. Les concepts de liberté atteints au cours de l’histoire de la pensée
- 3. Le traité de Schelling
- 1. Titre
- Réflexion préalable
- Reprise du 21 janvier
- Le cœur du traité ; le premier paragraphe
- Le cœur du traité et la façon de procéder de Schelling
- Reprise du 28 janvier
- « Foi historique » et « connaissance immédiate »
- Pour caractériser la « connaissance immédiate » au sein de la dialectique spéculative de l’idéalisme allemand
- Transition pour l’interprétation du cœur du traité, pp. 357-364, au fil d’une considération préliminaire
- Reprise du 4 février
- Le concept d’existence chez K. Jaspers et Kierkegaard
- Transition visant à clarifier le concept d’existence dans Être et temps
- Reprise du 11 février
- Avertissement sur l’essentielle connexion entre le « cœur du traité » et son « introduction »
- « Existence » et « Dasein » dans Être et temps
- Reprise du 18 février
- Pour clarifier la problématique indiquée par le titre Être et temps
- Sur le temps, la temporellité, le Da-sein, l’être
- La temporellité comme temporation extatique
- Reprise du 25 février
- Les concepts d’existence soumis à discussion et leurs rapports mutuels (cf. pp. 91 et suiv.)
- L’équivocité de la question de l’être ; la métaphysique et Être et temps
- Reprise du 4 mars
- L’élucidation de l’essence du fond, menée au fil de l’histoire des concepts
- Reprise du 11 mars
- Comment s’opère le virage de l’ὑποκείμενον en subjectivité
- Reprise du 14 janvier
- ANNEXE
- PREMIERS APERÇUS
ET LIGNES DIRECTRICES [169]
Premiers aperçus et lignes directrices
de l’interprétation renouvelée du traité
sur la liberté de Schelling- La connexion interne entre le « cœur du traité » et l’« introduction » au traité sur la liberté. (Cf. Reprises et démarche de l’interprétation, pp. 186 et suiv.]
- À quoi tient le fait que le traité sur la liberté, qui touche au foyer le plus intime du « système de la liberté », est un traité consacré au mal ?
- CONSIDÉRATIONS INTERMÉDIAIRES
SUR HEGEL [174]
Considérations intermédiaires sur Hegel- Hegel et Schelling : leur position métaphysique fondamentale vue à partir de la « distinction »
- Sur la position métaphysique fondamentale de Hegel telle qu’elle se dégage de la Préface à la Phénoménologie de l’esprit
- Subjectité et réalité effective
- La réalité effective en tant que subjectité
- Pour interpréter la Phénoménologie de l’esprit
- Préface de Hegel à la Phénoménologie de l’esprit (Difficultés)
- Hegel
- Négativité : la discorde et la déchirure
- La vérité comme certitude (la reconnaissance)
- Négativité (Hegel-Schelling)
- Négativité
- Négativité
- Négativité et reconnaissance
- DÉPARTAGE AVEC LA MÉTAPHYSIQUE
DE L’IDÉALISME ALLEMAND
ET LA MÉTAPHYSIQUE EN GÉNÉRAL [187]- Pour élucider l’essence de la « métaphysique »
- APERÇU DE LA MUTATION
DE L’ÊTRE EN « RÉALITÉ EFFECTIVE » [193]
- La réalité effective absolue entendue comme « idée » absolue
- Existentia ; Leibniz — Schelling — Nietzsche
- La distinction schellingienne (« existence »)
- La métaphysique entendue comme histoire de l’être
- L’être entendu comme réalité effective
- Être — réalité effective — volonté et système
- De quelle façon le « re-présenter » devient essentiel pour l’être (étantité)
- La réalité effective et la volonté
- APPENDICE (LEIBNIZ) [199]
- Le rien et l’être (Du commencement)
- PREMIERS APERÇUS
- POSTFACE DE L’ÉDITEUR ALLEMAND
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