Oublier le bien, nommer le mal : Une expérience morale paradoxale Laurence Hansen-Love

Résumé

La science du bien et du mal n'a jamais existé, et si Platon s'en désolait, nous avons cessé, nous, les Modernes, de nous en offusquer. Et pourtant, des questions d'ordre éthique nous sont incessamment posées aujourd'hui, ni plus ni moins que par le passé : quelles valeurs morales devons-nous promouvoir à l'école ? Est-il acceptable d'abandonner à leur sort les familles de migrants fuyant la guerre ? Notre pays, la France, doit-il intervenir militairement contre tel ou tel Etat dit "terroriste" ?, etc. Face à de telles interrogations, nous ne pouvons nous contenter de suspendre notre jugement sous couvert de relativisme ("A chacun sa conception du bien et du mal"). Prenant appui sur les réflexions de grands philosophes et théologiens face au défi du mal, tout en interrogeant la montée de nouvelles formes de violences au XXIe siècle, Laurence Hansen-Love pose la question : le bien et le mal sont-ils vraiment des notions obsolètes ? Une fois récusée la fausse évidence d'une symétrie entre le bien et le mal, il est possible de prendre acte de la préséance du mal sur le bien. Dès lors, la certitude du mal, posée comme un fait, cesse de contredire l'incertitude du bien, à laquelle il apparaît sage de se résoudre.

Auteur :
Hansen-Love, Laurence
Éditeur :
Paris, Belin,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (210 p.)
ISBN :
9782410000214.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Avant-propos
  • Chapitre 1. Le mal n’est pas l’absence de bien
    • Comment et pourquoi le Bien a cessé d’être le Bon
    • Des « êtres de raison8 »
    • Une fausse symétrie
    • Optimiser la Création
    • Dieu est hors de cause
    • Un nouveau logiciel
    • La séduction du « mauvais » ?
    • À moins que le mal ne soit pas le contraire du bien...
  • Chapitre 2. Seule la pierre est innocente
    • Quelle est donc cette machination ?
    • Le mal radical
    • Devenir-monstre
    • La conscience morale du bourreau
    • « Je n’ai pas voulu cela »
    • Humain, trop humain
    • L’impensé de la méchanceté
    • Une pure méchanceté ?
    • « Ils sont délivrés du Malin, les méchants sont restés » (Faust)
  • Chapitre 3. « Le mal c’est bien », ou l’inversion des normes
    • Meurtrier par devoir
    • Sous le soleil de Satan
    • « Une mouche vilaine et sale... »
    • «La conscience n’est qu’un mot à l’usage des lâches»
    • La tragédie de Gilles de Rais
    • « Surhumainement inhumains »
  • Chapitre 4. Le «devoir d’exterminer»
    • Le «monstre allemand»
    • Plus jamais ça ?
    • «Avant tout massacre, il y a une idée16 »
    • La Nature ignore la politique
    • « Couronne mortuaire de l’humanité »
    • Course vers l’abîme
    • « La fin dans l’effroi plutôt que l’effroi sans fin »
    • Eux et Nous
    • Le paradoxe de l’Occident
    • Leur morale et la nôtre
    • Violences en miroir
    • Désamorcer les raisons de la haine
  • Chapitre 5. Oublier le bien
    • Même un peuple de démons...
    • La seule autorité du Vrai et du Bien
    • Le Bien : une fiction superflue
    • L’illusion finaliste
    • Dans les limites de la simple raison...
    • Refonder la morale ?
    • Bien vivre plutôt que vivre dans le Bien
    • Qui arbitrera ?
    • Le bon, le juste et le bien
  • Chapitre 6. L’impasse relativiste
    • Un relativisme providentiel
    • L’homme est la mesure de toute chose
    • Deux interprétations antagonistes de la tolérance
    • D’un relativisme à l’autre
    • Toutes les opinions ne se valent pas
    • La République opératoire
    • Tout n’est pas tolérable
    • Théologie du viol
    • Proscrire et non prescrire
  • Chapitre 7. Le fait du mal
    • Sophistique luciférienne
    • Le mal que l’homme inflige à l’homme
    • Toutes les souffrances
    • Les passions tristes
    • «Mieux vaut la mort»
    • Le mauvais œil
    • L’obscénité du Mal
    • Satan, Seigneur des abattoirs
    • L’intolérable
    • L’ère des ténèbres
    • Une confrontation métaphysique
  • Conclusion. Nommer le mal
    • Nommer les crimes
    • Témoigner
    • Ne pas craindre la contagion du mal
    • Ne pas se laisser intimider
  • Notes
    • Avant-propos
    • Chapitre 1. Le mal n’est pas l’absence de bien
    • Chapitre 2. Seule la pierre est innocente
    • Chapitre 3. « Le mal c’est bien », ou l’inversion des normes
    • Chapitre 4. Le «devoir d’exterminer»
    • Chapitre 5. Oublier le bien
    • Chapitre 6. L’impasse relativiste
    • Chapitre 7. Le fait du mal
    • Conclusion. Nommer le mal
  • Bibliographie sélective

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