Je suis le chat qui va tout seul : Plus jeune résistant déporté : une vie pour comprendre François Raveau, Michel Mollard
Résumé
François Raveau a onze ans quand la guerre éclate. Très précoce intellectuellement, l'école ne lui convient pas. Dès 1940, il est engagé avec ses parents, protestants, dans des opérations de résistance, parfois meurtrières. En avril 1944, il est déporté à Neuengamme, puis Fallersleben et Wöbbelin. Pour ce livre, il est retourné pour la première fois sur les lieux des camps et de sa résistance en Dordogne. Ce livre traite aussi de " l'après " : comment se passe le retour à la vie " normale ", pour autant qu'elle le soit ? Il se trouve que François Raveau a participé à nombre d'aventures, en France (du complot du Plan Bleu à Mai 1968), en Amérique Latine (chez des tribus reculées), en URSS ou en Asie. Il a soigné des rescapés des camps nazis et des camps d'Indochine. Il a été l'ami proche de Malraux, de Gracq, de Koestler, et le psychiatre de Sartre. Il dresse de ces derniers des portraits savoureux.
- Auteur :
- Raveau, François
- Auteur :
- Mollard, Michel
- Éditeur :
- Paris, Presses de la Cité, 2017
- Genre :
- Entretien
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (300 p.)
- ISBN :
- 9782258146747.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Introduction
- PREMIÈRE PARTIE 1928-1945
- 1 Je suis le chat qui va tout seul
et tous les lieux se valent pour moi - 2 Je sais que ce sont des ennemis
et donc qu’il faudra les tuer un jour - 3 On ne sait pas à quel moment
on s’engage dans la Résistance ! - 4 Normalement,
je devrais faire des études, pas la guerre - 5 Un garçon de mon âge qui regarde
des adultes jouer aux soldats, c’est terrible parce qu’il ne laisse rien passer - 6 Pour l’instant,
ma mort est remise à plus tard - 7 Il y a ce train qui chemine comme ça
à travers l’Allemagne - 8 On nous donne un numéro,
moi, c’est le 30319 - 9 Fallersleben
Les Allemands placent leurs camps
dans des endroits merveilleux… - 10 Un jour, nous dégageons deux bombes
qui sont tombées dans un cube
de pâte de fruits - 11 Le vent se lève !… il faut tenter de vivre !
- 12 Wöbbelin
Le moment est venu où l’on sait
que l’on va mourir le lendemain - 13 Il n’y a plus d’Allemagne
- 14 Vivant, c’est le mot.
Je sais ce que c’est que d’être vivant - 15 Ainsi, de lui qui a tant compté pour moi,
on me dit : « Il a été arrêté
et il va être jugé » - 16 Pour moi, on passe d’un marécage
à un autre - 17 Mais qu’est-ce que vous alliez foutre
à quinze ans dans cette galère ?
Il fallait rester chez vous ! - 18 Non, décidément,
il n’y a pas de haine chez moi - Les camps de Neuengamme,
Fallersleben et Wöbbelin
- 1 Je suis le chat qui va tout seul
- DEUXIÈME PARTIE 1946 à nos jours
- 19 Le meilleur moyen de survivre,
c’est encore la médecine - 20 Quand on met sa vie en danger,
il n’y a plus de distance.
On retrouve des raisons aiguës d’être - 21 Je suis un « ancien qui comprend »
- 22 Malraux
Il se raconte des histoires – des histoires
qui sont autant de consolations de vie - 23 Sartre
Je vois la vérité vraie derrière l’homme
et il me semble un leurre - 24 Gracq
Il est l’homme des atmosphères
impalpables - 25 Arthur Koestler
Dans cette incohérence absolue,
il est parfaitement cohérent - 26 Tous les anthropologues
sont à la recherche du paradis perdu
de la culture originelle… - 27 Le monde indien, il subit.
Le milieu qui décide, il fait subir - 28 Il faut faire de l’« observation
participante », être à la fois observateur
et participant - 29 Macao, c’est le vice, la prostitution,
le jeu. Pour travailler là,
il faut entrer dans l’à peu près - 29 Indochine et Algérie
C’est très cruel, c’est d’une terrible cruauté - 30 URSS
Les anthropologues sont des gens
qui échappent à tout contrôle,
des sources d’ennuis épouvantables - 31 Je prends Mai 68 à la rigolade
alors que mes amis le prennent
très au sérieux - 32 Pour moi, il faut qu’il y ait des défis,
physiques et autres
- 19 Le meilleur moyen de survivre,
- TROISIÈME PARTIE Aujourd’hui
- 33 Il y a au fond de nous, un serpent,
un tigre, un fauve qui sommeille - 34 Dehors les feuilles continuent de tomber
- 35 Le quotidien était sordide
et il a été magnifié par les souvenirs - 36 La solution, c’est l’ironie, la distance,
un certain cynisme
- 33 Il y a au fond de nous, un serpent,
- Quelques livres à lire ou à relire,
parmi d’autres qui ont émaillé
ces entretiens
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