Depuis que je vous ai lu, je vous admire : Visites d'écrivains à leurs maîtres Catherine Sauvat
Résumé
Ils sont prêts à tout. Traverser les océans, sonner sans s'annoncer, ou faire jouer des relations, que parfois ils n'ont pas, pour un instant passé avec un écrivain qu'ils admirent. Si la plupart sont sincères, d'autres ne seraient pas contre un coup de pouce pour " entrer en littérature " . L'écrivain, s'il se méfie des idolâtres, se laisse parfois déborder par de vils flatteurs. Confrontations cruelles, vrais échanges, amitiés naissantes, détestations éternelles, encouragements sincères : la surprise est au bout de la rencontre. En s'appuyant sur les récits des protagonistes eux-mêmes, ce livre nous raconte des péripéties d'admirateurs. De Casanova visitant Voltaire à la jeune Susan Sontag allant voir Thomas Mann, les générations et les cultures se croisent, dans la ferveur littéraire. Gide a visité Verlaine. Qui a visité Hugo. Qui a visité Chateaubriand... Tant qu'il y aura des écrivains, leurs émules chercheront à entrouvrir leur porte.
- Auteur :
- Sauvat, Catherine
- Éditeur :
- Paris, Fayard, 2021
- Genre :
- Récit
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (480 p.)
- ISBN :
- 9782213706290.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- « Êtes-vous venu ici pour me parler, ou pour que je vous parle ? »
Giacomo Casanova (1725-1798) à François-Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778) - « Demander l’aumône d’un regard bienveillant »
Friedrich Hölderlin (1770-1843) à Friedrich von Schiller (1759-1805) et Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) - « Le poète à l’esprit dérangé »
Wilhelm Waiblinger (1804-1830) et Eduard Mörike (1804-1875) à Friedrich Hölderlin (1770-1843) - « Ce taon insupportable »
Bettina von Arnim (1785-1859) à Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) - « J’ai bien aimé les prunes sur le chemin entre Iéna et Weimar »
Heinrich Heine (1797-1856) à Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) - « L’enfant réapparut en moi et j’éclatais en sanglots. »
Franz Grillparzer (1791-1872) à Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) - Deux lions à Paris
Sir Walter Scott (1771-1832) et James Fenimore Cooper (1789-1851) - « Mon cher monsieur, je serai ravi de vous voir dès que vous me ferez l’honneur de me contacter »
Edgar Allan Poe (1809-1849) à Charles Dickens (1812-1870) - « Ma visite est destinée à vous seul »
Hans Christian Andersen (1805-1875) à Charles Dickens (1812-1870) - « J’ai vu le maître et, en proie à une intense émotion, j’ai tremblé de tous mes membres »
Henry James (1843-1916) à Charles Dickens (1812-1870) - « Rien ne guérit l’âme que les sens, comme rien ne guérit les sens que l’âme »
Bram Stoker (1847-1912), puis Oscar Wilde (1854-1900) à Walt Whitman (1819-1892) - « Vous, le père de mon âme »
Bram Stoker (1847-1912) à Walt Whitman (1819-1892) - « Je suis venu en tant que poète rendre visite à un poète. »
Oscar Wilde (1854-1900) à Walt Whitman (1819-1892) - « Êtes-vous si sûr de rencontrer votre idéal en moi ? »
- Visites en passant
Oscar Wilde (1854-1900) à Victor Hugo (1802-1885) et Paul Verlaine (1844-1896) - « Je m’en vais monsieur et vous venez ! »
Victor Hugo (1802-1885) à François-René de Chateaubriand (1768-1848) - « Ô sublime et doux roublard ! »
Paul Verlaine (1844-1896) à Victor Hugo (1802-1885) - « Petite cruche »
Marguerite Eymery, dite Rachilde (1860-1953), à Victor Hugo (1802-1885) - « Et j’ai tout de suite cette sensation étrangequ’on éprouve en voyant un homme célèbre. »
Pierre Louÿs (1870-1925) et André Gide (1869-1951) à Paul Verlaine (1844-1896) - « Entrez vite pour me débarrasser plus vite encore de votre présence ! »
Gustave Le Rouge (1867-1938) à Paul Verlaine (1844-1896) - « Je murmurais dans mon mauvais français toute la dévotion dont j’étais capable. »
Rubén Darío (1867-1916) à Paul Verlaine (1844-1896) - « … Il n’a qu’à frapper à la porte… »
William Butler Yeats (1865-1939) à Paul Verlaine (1844-1896) - « L’homme que j’ai appris à aimer et à admirer à quelque 14 000 miles au loin »
Rudyard Kipling (1865-1936) à Mark Twain (1835-1910) - De l’autre côté du monde
Rudyard Kipling (1865-1936), puis J. M. Barrie (1860-1937) à Robert Louis Stevenson (1850-1894) - « Enivrée par le style… »
Anna de Noailles (1876-1933) à Pierre Loti (1850-1923) - « Soyez béni pour les heures sublimes que j’ai passées toute ma vie à vous lire et vous relire sans cesse. »
Raymond Roussel (1877-1933) à Jules Verne (1828-1905) - « Il me faut chaque jour ma ration de pages. »
Raymond Roussel (1877-1933) à Pierre Loti (1850-1923) - « Je me fis le commandement de vous voir. »
Paul Valéry (1871-1945) à Joris-Karl Huysmans (1848-1907) - « Je vous remercie au nom de notre génération. »
Hugo von Hofmannsthal (1874-1929) à Enrik Ibsen (1828-1906) - « Parfois, dans le vent, la stature du comte grandissait. »
Rainer Maria Rilke (1875-1926) et Lou Andreas-Salomé (1861-1937) à Léon Tolstoï (1828-1910) - « Il faut l’avoir entendu parler pour comprendre l’extraordinaire, l’indéfinissable beauté de son langage. »
Maxime Gorki (1868-1936) à Léon Tolstoï (1828-1910) - « Ma résolution était prise : servir cet homme et son œuvre. »
Stefan Zweig (1881-1942) à Émile Verhaeren (1855-1916) et Romain Rolland (1866-1944) - « J’ai confessé sans défiance la séduction que vous exercez sur moi. »
André Breton (1896-1966) à Paul Valéry (1871-1945), puis à Guillaume Apollinaire (1880-1918) et à Sigmund Freud (1856-1939) - « En signe d’admiration, on me remit ce jouet compliqué… »
Kurt Tucholsky (1890-1935) à Max Brod (1884-1968) et Franz Kafka (1883-1924) - « Votre amitié qui est bien le plus grand trésor que j’aie conquis à la pointe de ma plume. »
André Gide (1869-1951) à Joseph Conrad (1857-1924) - « Mon idole qui fut un dieu »
Elias Canetti (1905-1994) à Karl Kraus (1874-1936) - « Je l’admire immensément. »
Sinclair Lewis (1885-1951) à Edith Wharton (1862-1937) - « Affreux ! »
Francis Scott Fitzgerald (1896-1940) à Edith Wharton (1862-1937) - « Admirable confrère »
Edith Wharton (1862-1937) à Henry James (1843-1916) - « Il n’eût pas été possible de rencontrer un jeune homme qui savourât plus profondément, plus follement l’ivresse d’être présenté à un génie. »
Maurice Sachs (1906-1945) à Jean Cocteau (1889-1963) et André Gide (1869-1951) - « Il était l’unique auteur vivant qu’il eut reconnu pour son maître. »
Christopher Isherwood (1904-1986) à E. M. Forster (1879-1970) - « Il essaierait de ne plus se raconter d’histoires »
E. M. Forster (1879-1970) à Henry James (1843-1916) - « Ce fut le plus magnifique hommage que j’aie jamais reçu d’un homme ‒ d’un écrivain, veux-je dire. »
Blaise Cendrars (1887-1961) à Henry Miller (1891-1980) - « Foutu génie ! »
Lawrence Durrell (1912-1990) à Henry Miller (1891-1980) - « Meilleurs vœux Jack ! Du courage quoi ! »
Jack Kerouac (1922-1969) à Henry Miller (1891-1980) - « Je le regardais comme un dieu. »
Italo Calvino (1923-1985) à Ernest Hemingway (1899-1961) - « Mon petit, ça ne rime à rien d’offrir une chose si on n’y tient pas personnellement. »
Truman Capote (1924-1984) à Sidonie-Gabrielle Colette, dite Colette (1873-1954) - « Deux génies, deux solitaires »
Françoise Sagan (1935-2004) à Carson McCullers (1917-1967) et Tennessee Williams (1911-1983) - « Un Italien ? Je n’en ai pas vu depuis des décennies. »
Alberto Arbasino (1930-2020) à Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) - « Nous sommes venus apporter le salut de l’Amérique au plus grand écrivain de France. »
William S. Burroughs (1914-1997) et Allen Ginsberg (1926-1997) à Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) - « C’était une expérience en apesanteur, parce que c’est vrai, rien ne s’est passé. »
William Burroughs (1914-1997), Allen Ginsberg (1926-1997), Susan Sontag (1933-2004) à Samuel Beckett (1906-1989) - « Il ne pouvait deviner qu’il avait en moi une telle adepte. »
Susan Sontag (1933-2004) à Thomas Mann (1875-1955) - « Alors j’ai osé traduire René Char… »
Peter Handke (1942-) à René Char (1907-1988) - « Une inépuisable admiration »
- POUR ACCÉDER AUX COULISSES DE CES VISITES
- Introduction
- Giacomo Casanova – Voltaire
- Friedrich Hölderlin – Friedrich von Schiller et Johann Wolfgang Goethe
- Wilhelm Waiblinger – Eduard Mörike – Friedrich Hölderlin
- Bettina von Arnim – Johann Wolfgang von Goethe
- Heinrich Heine – Johann Wolfgang Goethe
- Franz Grillparzer – Johann Wolfgang Goethe
- Walter Scott – James Fenimore Cooper
- Edgar Allan Poe – Charles Dickens
- Hans Christian Andersen – Charles Dickens
- Henry James – Charles Dickens
- Bram Stoker – Walt Whitman
- Oscar Wilde – Walt Whitman
- Oscar Wilde – Victor Hugo – Paul Verlaine
- Victor Hugo – François-René de Chateaubriand
- Paul Verlaine – Victor Hugo
- Rachilde – Victor Hugo
- Pierre Louÿs – André Gide – Paul Verlaine
- Gustave Le Rouge – Paul Verlaine
- Rubén Darío – Paul Verlaine – Paul Léautaud
- William Butler Yeats – Paul Verlaine
- Rudyard Kipling – Mark Twain – J. M. Barrie – Robert Louis Stevenson
- Anna de Noailles – Pierre Loti
- Raymond Roussel – Jules Verne - Pierre Loti
- Paul Valéry – J. K. Huysmans
- Hugo von Hofmannsthal – Enrik Ibsen
- Rainer Maria Rilke – Lou Andreas-Salomé – Léon Tolstoï
- Maxime Gorki – Léon Tolstoï
- Stefan Zweig – Émile Verhaeren – Romain Rolland
- André Breton – Paul Valéry – Guillaume Apollinaire – Sigmund Freud
- Kurt Tucholsky – Max Brod – Franz Kafka
- André Gide – Joseph Conrad
- Élias Canetti – Karl Kraus
- Sinclair Lewis – Edith Wharton
- Francis Scott Fitzgerald – Edith Wharton - Henry James
- Maurice Sachs – Jean Cocteau – André Gide
- Christopher Isherwood – E. M. Forster – Henry James
- Blaise Cendrars – Henry Miller
- Lawrence Durrell – Henry Miller
- Jack Kerouac – Henry Miller
- Italo Calvino – Ernest Hemingway
- Truman Capote – Colette
- Françoise Sagan – Carson McCullers – Tennessee Williams
- Alberto Arbasino – Louis-Ferdinand Céline
- William S. Burroughs – Allen Ginsberg – Louis-Ferdinand Céline
- William S. Burroughs – Allen Ginsberg – Susan Sontag – Samuel Beckett
- Susan Sontag – Thomas Mann
- Handke – Char
- TABLE DES MATIÈRES
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