Le souverain bien chez Kant par Laurent Gallois
Résumé
Le souverain bien a chez Kant un rôle non limité à celui, généralement reconnu et discuté, qu'il occupe dans la Dialectique de la deuxième Critique. Le parcours de l'œuvre publiée montre qu'il endosse et assume, dès son émergence dans la première Critique, une fonction critique, opératoire dans tout le développement ultérieur de la philosophie kantienne : elle en structure le programme même. Plus précisément, le souverain bien intervient à chaque moment de ce programme, en particulier quand la raison traite de l'espérance de l'homme et de son amélioration morale du point de vue du droit et de la vertu. Espérance et amélioration morale de l'homme s'imposent, en effet pour Kant, comme tâches historiques d'une raison qui, par l'union de ses usages spéculatif et pratique, embrasse la totalité de la vie humaine et travaille à imprimer la marque d'un sens dans le monde. Impliqué dans ces deux tâches avec toute sa fonction critique, le souverain bien se comprend comme ce qu'il est permis à l'homme d'espérer : la raison répondant, par l'histoire, à l'espérance humaine ; l'histoire prenant forme de récit où se (re) présente la réalisation effective du souverain bien, en un monde alors sensé.
- Auteur :
- Gallois, Laurent (1961-....)
- Éditeur :
- J. Vrin, 2008
- Collection :
- Bibliothèque d'histoire de la philosophie
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Note :
- Bibliogr. p. 263-266
- Mots-clés :
-
- Nom de personne :
- Kant Immanuel 1724-1804 -- Critique et interprétation
- Nom commun :
- Bien (philosophie)
- Description du livre original :
- 1 vol. (271 p.) ; 22 cm
- ISBN :
- 9782711619818.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Aboutir à un système complet et unifié des connaissances
- Tâche de la Critique : fonder la métaphysique comme science
- Les conditions formelles d’un système complet de la connaissance
- Canon et usage légitime de la raison pure hors du sensible
- Un canon pour les pouvoirs de connaître
- Usage pratique de la raison et fin dernière
- Liberté transcendantale et liberté pratique
- Fin dernière et intérêt pratique
- Le souverain bien comme idéal de raison pure et comme idée pratique
- L’espérance dans l’œuvre kantienne avant la première Critique
- L’espérance de l’avenir et déploiement des facultés humaines
- L’énigme de la mort : adosser l’espérance à l’observation de ses devoirs
- Ne pas supprimer l’espérance
- Univers moral et tout systématique de la connaissance
- Ce que la raison produit et espère
- La question du bonheur : poser Dieu et l’immortalité
- Le souverain bien : idéal de raison pure et idée pratique
- Le souverain bien comme idéal régulateur…
- …et le souverain bien comme idée pratique
- Le souverain bien : fondement de la détermination de la fin dernière de la raison
- Le souverain bien dans le Canon : union des usages spéculatif et pratique
- L’espérance dans l’œuvre kantienne avant la première Critique
- L’union des usages spéculatif et pratique de la raison
- Vers l’idée d’un monde meilleur dont l’homme est citoyen
- Usage pratique pur et foi de raison : ouverture à une théologie morale
- La fonction critique du souverain bien
- Détermination du vouloir et idée de la liberté dans les Fondements
- Bonne volonté comme fin propre de la raison
- Raison et finalité naturelle
- La fin de la raison
- La bonne volonté comme souverain bien
- De l’idée de perfection morale au concept de Dieu comme souverain bien
- Maximes et principe formel a priori du vouloir
- Pas de modèle de la détermination morale du vouloir
- Idéal et figure originaire : le champ de l’amélioration morale
- De l’idée d’une volonté libre et de la perfection morale au souverain bien
- Mise à l’écart de l’idée théologique
- Détermination du vouloir et souverain bien
- Le souverain bien rattaché à l’usage pratique de la raison
- L’idée théologique écartée
- L’idée cosmologique au fondement de l’obligation morale
- Bonne volonté comme fin propre de la raison
- Fait de raison et réalité de la liberté : loi morale et souverain bien
- Retour sur la liberté dans la première Critique
- Présence inédite de la raison se donnant comme fait
- Besoin de la raison et possibilité pratique du souverain bien
- Souverain bien et objet de la raison pure pratique
- Produire le souverain bien : rapport entre sensible et suprasensible
- La raison pratique pure au fondement de l’existence d’objets
- Nature sensible et nature suprasensible
- Le souverain bien : effet de la raison dans le monde sensible
- L’extension de la raison pure pratique quant à sa signification
- Usage de la causalité et extension de la raison
- Se tourner vers le pratique
- Signification de l’extension : la détermination morale de l’homme
- L’objet de la raison pure pratique
- Rapport de l’objet à la manière d’agir
- Pouvoir pratique pur et désir du bien
- Le souverain bien rattaché à la notion d’objet de la raison pratique
- Produire le souverain bien : rapport entre sensible et suprasensible
- Le moment de fondation de l’obligation morale et le souverain bien
- Le bien et le mal dans le passage à la Dialectique de la seconde Critique
- Le bien et le mal comme objets de la raison pure pratique
- Double aspect de la notion de bien
- Passage à la Dialectique de la seconde Critique
- La requête d’inconditionné
- Position du problème dialectique et solution
- Le souverain bien : précision terminologique
- Une déduction transcendantale à conduire
- Identifier l’antinomie de la raison pratique
- Sortir de l’antinomie : l’appel au primat du pratique et aux postulats
- Admettre une connexion avec un monde intelligible
- De la non-impossibilité d’une solution à la contrainte de la chercher
- Vers l’affirmation du primat du pratique et vers les postulats
- De la solution de l’antinomie au concept légitimé du souverain bien
- Ce qui est dans le pouvoir de l’homme : le primat du pratique
- Pour pallier l’impuissance humaine (I) : postuler l’immortalité
- L’entière conformité de la volonté à la loi morale, injonction de la raison
- Le postulat
- Ajointement de l’infini à la loi morale
- Le progrès à l’infini utile pour la religion : de l’infini à Dieu
- Pour pallier l’impuissance humaine (II) : postuler l’existence de Dieu
- Indépendance de la détermination morale et dépendance du bonheur
- La raison contrainte de postuler
- Besoin de la raison et droit de postuler
- La déduction transcendantale achevée
- Une requête en suspens
- Le souverain bien, objet entier de la raison pratique, doit se réaliser
- Une tâche de la faculté de juger
- Faculté de juger et principe de finalité
- Passage au souverain bien comme fin ultime de l’existence du monde
- La finalité dans l’Appendice de la première Critique
- Pouvoir s’y retrouver
- Présentation (Darstellung) de la notion de finalité
- Le cas de la finalité objective (réelle) externe
- Antinomie de la faculté de juger
- Compatibilité pratique entre mécanisme et finalité
- Fin ultime de l’existence du monde : l’homme sous les lois morales ou le souverain bien possible par liberté
- La valeur du monde : ou le sens de l’agir
- Le passage à l’histoire
- Influences du bien dans le monde : les effets du droit et de la vertu
- Partir de la table des catégories de la liberté
- Les devoirs parfaits et imparfaits classés en devoirs de droit et devoirs de vertu
- Les effets du bien dans le monde : agir selon le droit et par vertu
- Discerner l’influence du souverain bien dans le monde
- S’appuyer sur la législation pratique pure de la raison
- Le progrès vers le mieux, notion qui a du sens selon le droit
- Douter qu’il y a progrès effectif : les faits
- Pour juger qu’il y a progrès vers le mieux, partir de la culture …
- … et des devoirs de droit : droit politique et droit des peuples
- Critères pour juger du progrès vers le mieux dans les affaires humaines
- Progrès vers le mieux et signe historique
- Le progrès vers le mieux : sens et signification selon le droit
- Le progrès à l’infini selon la vertu : l’amélioration morale
- Le progrès vers le mieux, notion qui a du sens selon le droit
- S’appuyer sur la foi pure de raison
- L’amélioration morale : une idée qui n’est pas vide de sens
- Le sens de l’amélioration morale : passer à un corps éthique
- Passage de l’état de nature éthique au corps éthique : une représentation historique
- Mise en récit historique de la réalisation du souverain bien : la raison interprète
- Connaissance (savoir) historique
- Problème de l’histoire comme science
- Histoire et géographie physique
- Histoire et extension de la raison
- Foi historique et foi morale : leur positionnement mutuel
- Le conflit entre foi historique et foi pure de raison : l’amélioration morale
- L’Écriture comme récit historique : une fonction de représentation
- La réalisation du souverain bien : un cadre (cosmo)politique de lecture
- Traductions
- Instruments de travail
- Sur la notion de souverain bien chez Kant
- Sur l’histoire chez Kant
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