Crépuscule de l'histoire Shlomo Sand Michel Bilis (trad.)
Résumé
Tandis que l'on débat du contenu des programmes d'histoire à l'école et que la loi fixe ce qui doit être commémoré, Shlomo Sand s'interroge : tout récit historique n'est-il pas idéologiquement marqué ? Peut-il exister une vérité historique moralement neutre et "scientifique"? En brossant le tableau d'une vaste histoire de l'Histoire, de la Mésopotamie à nos jours, il dénonce les méthodes qui ont construit les mythologies nationales modernes, autant que la tendance à faire de l'historien le prêtre de la mémoire collective et le forgeron des identités nationales. L'auteur livre aussi un ouvrage personnel, où la polémique se mêle à la confession et au bilan désillusionné d'une longue carrière d'historien, pour aboutir à cette question provocante : "Pourquoi encore étudier l'histoire aujourd'hui ?" Certainement pas par pure dévotion pour la mémoire collective, suggère-t-il, mais pour mieux se libérer d'un passé fabriqué et se tourner résolument vers l'avenir.
- Auteur :
- Sand, Shlomo
- Traducteur :
- Bilis, Michel
- Éditeur :
- Paris, Flammarion, 2017
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (318 p.)
- ISBN :
- 9782081396166.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Prologue
Étudier l’histoire pour s’en libérer- La part de l’idéologie : pourquoi il faut lire l’histoire « à rebours »
- Un long voyage de perplexité : du bon usage du rétroviseur
- N. B.
- 1 Défaire le mythe des origines
- L’Europe est-elle un continent ?
- Au commencement, l’Homo faber...
- La révélation Wittfogel : pour un récit alternatif
- Des rives du fleuve aux bords de mer
- Les vertus de l’irrigation : naissance des sociétés hydrauliques
- Des civilisations hydrauliques vers les sociétés méditerranéennes
- L’Athéna noire : un pavé dans la mare de l’européocentrisme
- Les vertus de l’irrigation : naissance des sociétés hydrauliques
- Et le « génie » de l’Europe ?
- Nouvelle terre, nouveaux outils : les spécificités de l’agriculture nordique
- La mise en place de la société féodale
- Le creuset urbain de la révolution industrielle
- L’invention de « l’Antiquité »
- Le roman euro-occidental
- Les Grecs et les Latins : peuples d’historiens ?
- Le piège européocentriste
- Du rationalisme grec au mal radical ?
- Les Grecs et les Latins : peuples d’historiens ?
- Inventer un temps hétérogène
- N. B.
- L’Europe est-elle un continent ?
- 2 Échapper à la politique ?
- Qu’est-ce que la « nouvelle histoire » ?
- Naissance de la « post-politique »
- Premiers pas en « mentalité »
- Un structuralisme presque scientifique
- L’avènement de l’histoire culturelle et le retour du narratif
- Muets et oubliés de l’histoire
- L’invention d’une mémoire nostalgique
- N. B.
- 3 Sonder la vérité du passé
- L’histoire comme genre politico-littéraire
- Les premiers récits du passé
- Une histoire écrite d’en haut
- L’histoire comme discipline professionnelle
- Essayistes et universitaires
- Les pionniers prussiens
- Une discipline « objective » ?
- La « science » et le pouvoir magique des faits
- Marc Bloch, le dernier grand positiviste ?
- L’imaginaire « scientifique » et l’invention des peuples
- La mythistoire des territoires nationaux
- N. B.
- L’histoire comme genre politico-littéraire
- 4 S’éloigner du temps national
- La naissance d’un relativisme historiographique
- Nietzsche ou l’illusion de la vérité historique
- Benedetto Croce, ou l’histoire comme art
- Carl Becker ou l’histoire comme mémoire sociétale
- Edward Carr, ou la subjectivité des faits
- Nietzsche ou l’illusion de la vérité historique
- Discours de pouvoir, intrigue et roman vrai
- Le récit historique : une fiction verbale ?
- L’histoire comme scène du crime et la négation de la Shoah
- De l’invention du mythe à la construction d’un idéal-type
- N. B.
- La naissance d’un relativisme historiographique
- Index
- Remerciements
Commentaires
Laisser un commentaire sur ce livre