La part sauvage du monde : Penser la nature dans l'Anthropocène Virginie Maris
Résumé
En déclarant la mort de la nature, nombreux sont ceux qui voient dans l'Anthropocène l'opportunité de prendre enfin les commandes d'un système-terre entièrement modelé par les humains. A rebours de cet appel au pilotage global, Virginie Maris réhabilite l'idée de nature et défend la préservation du monde sauvage. Elle revisite pour cela les attributs de la nature que les fantasmes prométhéens du contrôle total s'appliquent à nier : son extériorité, en repensant la frontière entre nature et culture ; son altérité, en reconnaissant la façon dont les non-humains constituent leurs mondes tout comme nous constituons le nôtre ; et enfin son autonomie, en se donnant les moyens de respecter et de valoriser ces mondes multiples. L'auteure invite à remettre au cœur de la réflexion sur la crise environnementale la nécessité de limiter l'emprise humaine sur la planète, en redonnant toute sa place au respect de cette nature indocile qui peuple nos paysages, nos imaginaires, et qui constitue finalement l'autre face de notre humanité.
- Auteur :
- Maris, Virginie
- Éditeur :
- Paris, Le Seuil, 2018
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol (260 p.)
- ISBN :
- 9782021332544.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Introduction
- Première partie Le grand partage
- 1. Le concept de « nature »
- Un terme polysémique
- Une racine révélatrice
- Dualité et ambivalences
- Un objet de sciences, de morale et d’esthétique
- 2. Histoire d’une dichotomie
- L’invention de la nature
- Nature à craindre
- Nature à dominer
- Nature à admirer
- Nature à intégrer
- Nature à protéger
- 3. Le grand bazar
- Dans la pratique
- Dans la théorie
- 1. Le concept de « nature »
- Deuxième partie La fin de la nature
- 4. Acculturation de la nature – la fin d’un concept
- Une fiction politique
- Un accident culturel
- 5. Anthropocène – la fin d’un monde
- Les sciences de l’Anthropocène
- Période géologique ou idéologie ?
- 6. Du bouleversement dans les sciences
- En finir avec la nature
- En finir avec la société
- 7. Quelles sciences de la nature
pour un monde sans nature ?- L’écologie scientifique dans un monde plein d’humains
- La biologie de la conservation
dans une nature sous influence
- 4. Acculturation de la nature – la fin d’un concept
- Troisième partie L’absorption
- 8. Technique : la nature comme artifice
- Les espèces
- Les habitats
- Entre nature et artifice
- 9. Absorption économique :
la nature comme marchandise- Le capital naturel
- La notion de « services écosystémiques »
- Les évaluations monétaires de la nature
- La comptabilité verte
- La compensation écologique
- Les paiements pour services écosystémiques
- Une vision réductrice des valeurs
- 10. La nature comme base de données
- Quelles données ?
- Quels savoirs ?
- Quels objets ?
- Quelles institutions ?
- Quelles valeurs ?
- 11. La réconciliation :
une écologie gagnante-gagnante ?- Le fardeau de la preuve
- La référence glissante
- La nature sauvage comme point de référence
- 8. Technique : la nature comme artifice
- Quatrième partie La part sauvage
- 12. Les attributs de la nature
- Extériorité
- Altérité
- Autonomie
- 13. Ce que le respect du sauvage n’est pas
- Fixiste
- Misanthrope
- Néocolonial
- 14. Chercher le sauvage
- Dans le temps : écologie historique
- Dans l’espace : les zones de wilderness
- 12. Les attributs de la nature
- Conclusion
- Du point de vue de nulle part
- Du point de vue de la relation
- Du point de vue de la nature
- Remerciements
- Notes
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