L'homme qui tartinait une éponge : Mieux vivre avec Alzheimer dans la bienveillance et la dignité Colette Roumanoff
Résumé
Après avoir accompagné dix ans son époux et entendu les confidences de centaines de personnes, Colette Roumanoff a imaginé un projet inédit sur la maladie d'Alzheimer. Et sur ce sujet qui touche 850 000 personnes chaque année, elle a une parole rare. Avec beaucoup de simplicité et de tendresse, Colette Roumanoff a consigné dans ce recueil des histoires extraordinaires, criantes de vérité. Des histoires telles qu'elles sont vécues par les malades pour mieux les entendre, décoder autrement les aspérités et, pas à pas, apprivoiser la maladie. Avec un talent pédagogique remarquable, l'auteure tire de ces témoignages des leçons salvatrices et des recommandations pleines de bon sens. A contre-courant du discours médical, ce livre empreint d'humanité pose un nouveau regard sur Alzheimer.
- Auteur :
- Roumanoff, Colette
- Éditeur :
- Paris, De la Martinière, 2018
- Genre :
- Témoignage
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (268 p.)
- ISBN :
- 9782732485461.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Préface
- Le bonheur des malades
- I HISTOIRES EXTRAORDINAIRES
- L’homme qui tartinait une éponge
- Le cri
- La femme sans faim
- Venez me délivrer !
- Quand le temps était de l’argent
- La baignoire
- La blanchisseuse espagnole
- La vengeance est un plat qui se mange froid
- Tante Amélie
- Un ami qui vous veut du bien
- La vie thérapeutique
- Le soir de Noël
- L’aide-soignante qui voulait être Dieu une seule journée
- Ma grand-mère
n’est plus ma grand-mère - Le jour des crêpes
- La femme du commandant
de gendarmerie
- II DÉRIVES ET DÉRAPAGES
- Le grand n’importe quoi
- Un médecin ne devrait pas dire ça
- Le mur des lamentations
et le catéchisme des aidants - L’homme de Toronto
- Un jour, elle ne me reconnaîtra pas
- Moi aussi
- Les promesses de l’aube
- Les trois maris amoureux
- Comme un enfant
- L’humour de Cyrano
- III PAS À PAS,
APPRIVOISER LA MALADIE- Un îlot de fermeté
dans un océan de patience - Papa a oublié mon prénom
- Une histoire de béquilles
- La mercerie introuvable
- Un meuble intelligent
- La toilette et les toilettes
- La dent de sagesse
et les neurones miroirs - Un shampoing
qui ne pique pas les yeux - Une petite exception
rien que pour moi - Six boutons de un centimètre
et demi de diamètre - Les signes avant-coureurs
- Les équipes spécialisées
- Adoucir la fin de vie
- Un îlot de fermeté
- IV OUVRIR DES PISTES,
BALISER DES CHEMINS- La transformation de la réalité
- Le contraire de la peur :
la bonne humeur - Le jeu de l’amour et des émotions
- A. La liste des émotions
- B. Autres exercices pour s’habituer à reconnaître
les émotions - C. Explorer les émotions positives
- D. Apprendre à relativiser
- L’art de se gouverner
- Réparer la relation
- Énigmes et jeux de piste
- Se familiariser
avec la terre inconnue - ANNEXES
- ÉDITORIAL
Lettre ouverte à l’hôpital X- 1. Les ravages d’un week-end à l’hôpital
- JOUR 1. Le samedi 19 mai 2012, à 8 heures du matin, nous arrivons aux urgences de l’hôpital X. Je signale, comme je le fais toujours, que mon mari a la maladie d’Alzheimer depuis 2006, et l’on me sourit d’un air entendu en hochant la tête.
- JOUR 2. Dimanche 20 mai, le médecin passe en coup de vent.
- JOUR 3. Lundi 21 mai, quand je reviens, à 7 h 30 du matin, Daniel est dans un état effroyable, on dirait qu’il a été drogué ou assommé de coups. La perfusion, qui a changé de côté, dégouline sur ses chaussons, il y a çà et là des taches de sang, du désordre partout. Daniel, gluant de transpiration, a l’air effrayé, les yeux glauques. Il gît sur son lit sans réaction.
- À LA MAISON VERS 17 HEURES. Le retour est dramatique. Heureusement, je n’étais pas seule, une de mes filles et un ami se trouvaient là. Daniel veut aller aux toilettes, il reste debout devant, défèque d’un coup tout près de mes chaussures, car je suis derrière lui pour le soutenir, et il se baisse pour tirer la chasse d’eau. Il se met à trembler comme s’il allait tomber par terre. Vite, nous le nettoyons. Vite, nous courons lui acheter des couches, un bassin de lit dont il ne se servira pas, un biberon pour lui donner à boire, car il n’arrive plus à boire au verre. Nous le couchons dans une pièce calme, volets fermés, avec trois couvertures, il tremble de froid. Il a toujours autant de fièvre. Il s’endort après avoir bu un biberon d’eau en entier.
- 2. Les patients Alzheimer à l’hôpital :
Primum non nocere
- 1. Les ravages d’un week-end à l’hôpital
- ÉDITORIAL
Les stratégies de survie
d’un cerveau Alzheimer- La non-reconnaissance
- La mémoire holistique…
- … et les segments de mémoire
- Questions répétitives, déambulations nocturnes
- Bibliographie
- Remerciements
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