Entre blessure et cicatrice : le destin du négatif dans la psychanalyse Jean Guillaumin
Résumé
Blessure : les souffrances psychiques inacceptées qu'imposent au narcissisme l'individuation, la différence des sexes, celle des générations, bien d'autres violences encore issues de l'histoire personnelle et des deuils de la vie. Cicatrice : les dénis, les idéalisations rigides et toutes les compulsions défensives qui voudraient celer à l'homme ses souffrances, ses impuissances, ses vertiges. De l'un et de l'autre côté, une immense perte d'énergies - ici répandues et là bloquées - qui a pour source la non-élaboration de l'expérience négative du manque. Entre blessure et cicatrice, la psychanalyse propose depuis son origine à la négativité un autre destin, dont, après bientôt un siècle, les voies continuent à étonner nos contemporains. Jean Guillaumin soutient dans ce livre deux thèses, qui font mieux comprendre l'originalité et la force toujours intacte du dispositif freudien face au négatif. Nouvelles, ses vues se rattachent cependant à l'un des courants les plus vivants de la recherche psychanalytique actuelle. L'auteur montre d'abord que la psychanalyse n'élabore l'expérience négative qu'en lui opposant, comme pour la capter dans un miroir, une pratique elle-même organisée en son centre par ce qu'il nomme un " opérateur négatif ". Faite de mise en suspens, de distance prise, de retrait et de désidentifications partielles, elle agit par effet d'écart, de défaut, dans la parole ou le silence. Mais cette négativité-là est au service de la vie : aménagée en foyer au cœur du travail interprétatif où elle est insérée, elle demeure contenue dans l'identification d'alliance qui l'enveloppe. Jean Guillaumin soutient aussi l'hypothèse hardie que le système lui-même des notions théoriques qu'a engendrées la pensée de Freud est accordé et homologue au dispositif praticien qui le fonde et dont il demeure le garant. Les concepts malheurs de la théorie analytique véhiculent en effet une épistémologie des limites du représentable, dotée d'une cohérence spécifique, qui lance un défi à l'illusion positiviste, toujours portée à ôter du discours sur l'homme ce qu'elle n'en peut réduire à des schèmes opératoires.
- Auteur :
- Guillaumin, Jean (1922?-2017)
- Éditeur :
- Seyssel, Champ Vallon, DL 1987
- Collection :
- L'or d'Atalante
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Mots-clés :
-
- Nom de personne :
- Freud Sigmund 1856-1939 -- Critique et interprétation
- Nom commun :
- Destructivité | Négativisme -- Aspect psychologique | Psychanalyse -- Méthodologie | Pulsion de mort
- Description du livre original :
- 1 vol. (219 p.) ; 22 cm
- ISBN :
- 9782903528942.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Mentions légales :
- A propos de ce livre numérique :
- Quatrième de couverture.
- Sommaire :
- Introduction.
- Chapitre I. La pensée du négatif au fondement de la psychanalyse : entre pratique et théorie.
- Chapitre II. La blessure des origines.
- Chapitre III. Règles, cadre et transgression en psychanalyse : de l'essence négative des règles comme « fondement » du procès analytique.
- Chapitre IV. Négation, négativité, renoncement, création.
- Chapitre V. Le Préconscient et le travail du négatif dans l'interprétation.
- Chapitre VI. Névrose, « négatif de la perversion », « clivage du Moi », perversion du travail du négatif au-dedans du Moi.
- Chapitre VII. La Pulsion de mort et la négativité dans la pensée de Freud, dans les années vingt.
- 7, 1.
- La preuve par les traumatismes actuels.
- La preuve par la réaction thérapeutique négative.
- La preuve par la répétition transférentielle.
- Concluons cet examen.
- 7, 2.
- 7, 3.
- 7, 1.
- Fin de la lecture de :
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