Résumé

En effet, si les habitants de l’agglomération connaissent le Plateau et ses 439 ha partagés entre 6 communes pour ses planeurs, qui sait que son passé est lié à l’occupation militaire ? Ce n’est que dans les années 1990 que les autorités militaires ont rendu l’espace à la vie civile. Après la guerre de 1870, on décide, en 1887, d’en faire un terrain de manœuvres pour les nombreuses garnisons implantées à Nancy, au lendemain de la défaite. On y organise de grandes parades qui attirent la foule. Plusieurs cafés et brasseries s’implantent dans la montée vers le Plateau, comme le Trianon Cure-d’air. De nombreuses cartes postales témoignent de ces revues de troupes qui reçoivent la visite de personnalités telles que le roi du Cambodge Sisowath (en 1906) ou du grand-duc Nicolas (en 1914). En mars 1915, y est créée l’escadrille de bombardement stratégique. Les avions qui étaient utilisés comme moyens d’observation, au début du conflit, vont servir à larguer des bombes ou des tracts pour atteindre le moral des troupes ennemies. Après guerre, le Plateau perd ses avions, en raison de l’évolution de la technologie et du besoin de pistes en dur. C’est à cette époque que les planeurs de l’Aéro-club de l’Est prennent le relais. Désormais, les passionnés de vol à voile partagent le plateau avec les promeneurs qui profitent d’une pelouse calcaire unique en Lorraine, classée Natura 2000, où poussent 140 espèces végétales dont 50 rares et 8 protégées.