Mâcher la poussière : roman Oscar Coop-Phane
Coup de cœur
Inspiré d’une histoire vraie, ce roman est difficile à raconter. Du moins il est difficile de le présenter sans amoindrir l’ambiance saisissante, le ballet inégal des personnages et la vie fantasque et pourtant ordinaire qui emmènent le lecteur au tréfonds de l’âme humaine. Il s’agit d’un vieil aristocrate italien, qui vit depuis 30 ans dans un hôtel désuet de Palerme dont il n’a pas le droit de sortir. Car c’est un criminel, il a tué autrefois le neveu d’un chef mafieux qui l’a condamné à cette prison dorée. Chaque jour, il observe le petit théâtre du monde qui vient se jouer au bar. Isabelle, la jolie femme de chambre qui lui accorde ses faveurs, Joseph, qui, les soirs de beuverie, lui sert de confident, Mathieu le dissident… Le baron est hors du temps, hors de la vie et pourtant présent dans toutes leurs existences. Il ne se passe que le lent mouvement d’une existence en huis-clos et malgré cette inaction, le roman est prenant, inquiétant, bouleversant. (M. G.)
Résumé
Dans un grand hôtel sans âge vit un homme singulier. Ayant tué le neveu d'un chef mafieux de Palerme, le voici assigné à résidence, condamné à attendre la mort dans cette prison dorée. Enfermé dans sa chambre, les salles de bal, de réception, les cuisines et sous-sols qu'il verra se faner et renaître, surveillé par les hommes qui le gardent au dehors et ceux qui, à l'intérieur, le dupent, le baron en lin blanc lime les jours en cherchant, entre ces centaines de murs, un semblant d'existence.Il puise son oxygène auprès d'Isabelle, la jeune femme de chambre dont la fraîcheur l'attire ; de Joseph, le barman auquel chaque soir il parle en s'enivrant ; de Matthieu qui, juché derrière le comptoir de la réception, connaît tout le monde et surveille chacun. Les jours passent entre joies volées à de rares clients (un jeune couple lumineux, un écrivain célèbre qu'on jurerait être Raymond Roussel), aventures précieuses, débauches provisoires, fêtes privées et trahisons secrètes.Inspiré d'une histoire vraie, ce roman sur un huis clos qui dure toute une vie prouve une fois encore l'incroyable talent d'Oscar Coop-Phane. Il y décortique les âmes de ses personnages et offre au lecteur la plus belle des évasions par la seule grâce des mots.
- Auteur :
- Coop-Phane, Oscar, Auteur du texte
- Éditeur :
- Paris, Editions Grasset et Fasquelle, 2017
- Collection :
- Littérature Française
- Genre :
- Roman
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (320 p.) ; 21 cm
- ISBN :
- 9782246854951.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- PREMIÈRE NOTICE
- SECONDE NOTICE
- AVERTISSEMENT
- I
- 1.
Le client doit se comporter
en bon père de famille. - 2.
User de lieux
avec soin
et diligence. - 3.
Payer le prix
tel qu'il est prévu. - 4.
Répondre
de la personne
qu'il fait rentrer
dans l'établissement. - 5.
Veiller
à ne causer
aucun trouble
ni incident. - 416.
Porte close. - 13 heures :
Stefano
va déjeuner.
Il se gratte la nuque.
Il a les cheveux sales. - L'hôtel
affiche
complet. - À ce jour,
aucune lettre
pour Stefano. - Le serrurier
dénombre
six serrures
rayées
ou
décentrées.
21
123
146
201
411
Et 416. - Peu de monde.
La hausse des taxes ? - M.F…,
banquier,
chambre 413,
se plaint de longs cris sourds
entendus cette nuit. - Monté tôt hier soir.
Allure serrée.
A regardé
plusieurs fois
à gauche,
à droite,
dans le reflet des miroirs,
comme s'il se savait suivi. - Bavette.
Purée de patates douces.
Crème brûlée. - Arrivée : …h…
Boissons : …
Attitude : …
Vêtements : …
Sujets de conversation : …
Remarques : …
Départ : …h… - Trop
grande
liberté. - Effectif enfin
au complet. - Un pigeon
dans les étages.
Des souris
en cuisine. - Room
service :
thé
vert.
- 1.
- II
- D'après Marie,
Stefano
a fait faire
aujourd'hui
la chambre
deux fois.
Literie comprise. - Une gazinière
a pris feu.
Incident maîtrisé
discrètement. - Emile,
barbier du baron,
rapporte
un nouveau
kyste
à la joue gauche. - Longue
présence
au bar.
Voir
rapport
Joseph. - Descend
tard.
Peau jaune
et regard vague. - Change de chemise
trois,
parfois
quatre fois
par jour. - Les chauffages
sont
coupés.
Stefano
les réclame. - Pas vu
pas pris. - Écarter
(quelqu'un)
à la suite de manœuvres secrètes.
Évincer
un concurrent
Évincer
un adversaire.
Droit –
Priver de sa fortune
par voie juridique. - Recherchons
femme de chambre.
Discrétion,
excellente présentation,
sens de l'hygiène et du détail,
aptitude au contact client.
Expérience souhaitée.
- D'après Marie,
- III
- Deux tasses
cassées.
Une lampe
endommagée. - Dans sa rage,
Joseph
donne
12 fioles
à Stefano. - Amicale
des rotariens
espérantistes.
180 personnes. - Joseph
parle
peu. - 90
65
94 - 3 blondes,
5 brunes.
Pas de rousse. - Les filles
ne
défilent
plus. - En un seul
exemplaire.
Cachet de la poste
faisant foi. - La première
à gauche
puis
la troisième
à droite. - Cahier no 2.
- Jambes,
bras,
cheveux
tristes. - Surveiller
la 604. - Stefano
est venu tard
à la réception,
trouver des cigarettes. - M. G…,
chambre 424,
Mme T… et sa fille,
chambre 312,
M. et Mme B…
418
ont formé un petit syndicat.
Ils rapportent
des bruits
démoniaques
toutes les nuits.
Ils exigent une ristourne. - Ristourne
accordée
aux
plaignants. - Nuit
bleue. - 4 heures
Joseph,
tête baissée. - Joseph
n'est pas venu
dîner
dimanche.
- Deux tasses
- IV
- Vacances
forcées. - Nouveau
barman :
Alfred. - En bonne voie.
Plus de vomissements,
plus de fièvres.
La peau se pigmente
à nouveau.
Les os semblent
plus robustes.
On frôle la norme. - Amitié ?
- Pédérastie ?
- Acoquinement ?
- Complicité ?
- Erreurs grossières
dans la caisse du bar. - Room-service :
une bouteille de champagne. - La mère
de
Monsieur R
vient
lui rendre visite. - Le barman
est un mur. - Stefano
est seul
ce soir. - Deux
ambulances.
Sirènes
bruyantes. - Une prime
pour Antoine. - Et les employés
le jalousent. - Bar vide.
- Quand
la nuit vient
les
portes
bâillent.
- Vacances
- V
- Stefano,
au bar,
7 gins,
2 bières
et un café.
Accoutré bizarrement,
un drap sur la figure. - À quoi bon ?
- ÉPILOGUE
- Stefano,
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