Les feux Raymond Carver traduit de l'anglais (États-Unis) par François Lasquin
Résumé
«J'écoutais les gens présenter leurs condoléances à ma mère. J'étais heureux que la famille de mon père se soit ainsi réunie autour de lui. Je croyais que j'allais me souvenir de toutes les conversations, des moindres faits et gestes de cette journée, et qu'un jour j'arriverais peut-être à en faire le récit. Mais je me trompais. J'ai tout oublié, ou presque. Ce dont je me souviens, c'est d'avoir entendu prononcer plusieurs fois, durant cet après-midi, le prénom de mon père. Ce prénom est aussi le mien, mais je savais que c'était de mon père qu'on parlait. Raymond, répétaient ces gens avec leurs voix merveilleuses surgies de mon enfance. Raymond.» Raymond Carver est né en 1938 à Clatskanie (Oregon), sur la côte nord du Pacifique. Il a passé son enfance et son adolescence à Yakima, dans l'État de Washington. À dix-huit ans, Carver épouse une jeune fille de seize ans, Maryann. Commence alors une vie chaotique : tantôt enseignant, tantôt veilleur de nuit ou standardiste, c'est surtout la dépendance à l'alcool qui rythme son existence. En 1958, il fait la connaissance de l'écrivain John Gardner. Cette rencontre est une révélation. Carver doit écrire. Il faudra néanmoins dix ans avant que le magazine Esquire accepte une de ses nouvelles. Après la publication de ses deux premiers recueils, tout s'accélère : Carver signe avec le New Yorker un contrat d'exclusivité. Il donne des cours dans plusieurs universités. Prix littéraires, bourses, subventions, les distinctions se multiplient. Son oeuvre est traduite en Europe et au Japon. Il voyage, multiplie les contacts à l'étranger. Des disciples commencent à se rassembler autour de lui. Il ne les reconnaîtra jamais comme tels, réservant son affection à des écrivains souvent très différents de lui. En 1977, Carver rencontre l'écrivain Tess Gallagher, qui devient sa compagne. Il cesse de boire. Cette victoire sur l'alcoolisme est, à ses yeux, son plus beau titre de gloire. En 1988, alors qu'il se sait atteint d'un cancer du poumon, Raymond Carver épouse Tess à Reno et se retire à Port Angeles (Washington). Il disparaît quelques mois plus tard, le 2 août 1988. Ce jour-là, un titre barre la une du Sunday Times : «Le Tchékhov américain est mort». Les Feux (Fires) est un recueil que Carver composa en 1983, cinq ans avant sa mort. En sélectionnant des nouvelles, des essais et des poèmes, cet homme d'habitude si peu enclin à se confier a tracé une sorte d'autoportrait littéraire. Il livre ainsi, pour qui sait les trouver, quelques-unes des clés de son oeuvre et de sa vie.
- Auteur :
- Carver, Raymond (1938-1988)
- Contributeur :
- Lasquin, François (1945?-2006)
- Éditeur :
- Éd. de l'Olivier, DL 2012
- Collection :
- Oeuvres complètes
- Genre :
- Poésie |
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (212 p.) : couv. ill. ; 21 cm
- ISBN :
- 9782879299990.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Essais
- Vie de mon père
- De l’écriture
- Les feux
- Un maître écrivain : John Gardner
- Poèmes
- Un
- Boire en voiture
- Chance
- Tout doit disparaître
- Ton chien meurt
- Photographie de mon père dans sa vingt-deuxième année
- Hamid Ramouz (1818-1906
- Faillite
- Le boulanger
- Été dans l’Iowa
- Alcool
- Pour Semra avec vigueur martiale
- Demandeur d’emploi
- A la bonne vôtre
- Excursion en hors-bord sur la Rogue River, Gold Beach, Oregon, le 4 juillet i977
- Deux
- Vous savez pas ce que c’est que l’amour
- Trois
- Matin, idées d’empire
- Les galets bleus
- Tel-Aviv, lisant mark twain
- Rapport envoyé en Macédoine
- La mosquée de Jaffa
- Non loin d’ici
- Pluie soudaine
- Balzac
- Scène champêtre
- Cette chambre
- Rhodes
- Printemps, 480 avant J.- C.
- Quatre
- Du côté de Klamath
- Automne
- Insomnie d’hiver
- Prosser
- Au bord du ruisseau de Cowiche avec une canne télescopique
- Poème pour Mrs. Pratt, médecin légiste
- Wes Hardin : d’après une photographie
- Noces
- L’autre vie
- Le facteur cancéreux
- La tortue
- Bouchon
- Route 99 E, venant de Chico
- Le couguar
- Le courant
- Chasseur
- Tentative de grasse matinée par un samedi de novembre
- Louise
- Poème pour Karl Wallenda, le roi des funambules
- Sur la Deschutes
- À tout jamais
- Un
- Nouvelles
- Le mensonge
- Le bungalow
- La mort de Harry
- Le faisan
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